Souvent avant les mots, le corps ressent ce qui est trop, ce qui envahit, ce qui manque.
Tensions, crispations, fatigue soudaine, agitation intérieure… autant de signaux subtils qui parlent de nos limites, parfois sans que l’on sache encore les nommer.
Dans le cheminement thérapeutique, revenir au corps, c’est retrouver un repère fiable, une boussole sensorielle pour sentir ce qui est bon pour soi, ou non.
C’est aussi apprendre à habiter son espace, à sentir “où je commence, où je termine, ce que je peux contenir, ce que je dois laisser dehors …“
Nos limites corporelles sont vivantes, mouvantes, dépendent de notre état et de notre rapport à l’environnement. Elles peuvent devenir plus claires quand on les écoute avec attention et bienveillance.
En Gestalt-thérapie, l’attention portée au ressenti corporel est essentielle : elle permet de remettre du contact et du cadre là où il y avait confusion ou débordement, et d’éprouver des expériences nouvelles de sécurité, d’affirmation, d’ancrage.