On nous conseille souvent de “lâcher-prise”, comme s’il suffisait de le vouloir. Pourtant, quand on s’y essaie, on se rend vite compte que ce n’est ni naturel, ni évident. Pourquoi est-ce si difficile ?
Lâcher-prise, c’est renoncer à tout contrôler. C’est accepter de ne pas savoir ce qui va se passer. Pour beaucoup d’entre nous, cela peut réveiller des peurs anciennes : peur de perdre, peur d’être vulnérable, d’être dépassé·e, d’être jugé·e, d’être abandonné·e.
Notre système nerveux préfère ce qu’il connaît
Même si ce que nous vivons est difficile, frustrant ou douloureux, cela peut être plus rassurant que l’inconnu. À notre insu, notre cerveau et notre corps s’accrochent plutôt à ce qui est familier, parce que ça semble plus “sécurisant”, même si ce n’est pas ce dont nous avons besoin.
Notre aptitude à lâcher-prise dépend beaucoup de nos vécus d’enfance
Des environnements familiaux instables, maltraitants, négligents, altèrent la construction d’une bonne sécurité interne. Par nécessité, l’enfant dans ces situations va développer en priorité la vigilance et le contrôle, qui deviennent des comportements “naturels”, et opposés au lâcher-prise.
Lâcher-prise s’apprend en confiance
Le lâcher-prise n’est pas un acte volontaire, mais un processus de développement de sécurité intérieure, qui demande de la patience, et parfois un accompagnement.
Lâcher-prise ne signifie pas “tout laisser tomber“, abandonner, mais plutôt discerner ce qui nous enferme, choisir de ne plus se battre contre la réalité, contre soi-même, et, sans se mettre en danger, faire de la place à de la nouveauté.