Tu as mis des mots sur tes difficultés, tu as compris tes mécanismes… et pourtant, les vieux schémas reviennent encore.
C’est frustrant, parfois décourageant. On peut se dire : « J’ai tout compris, alors pourquoi je retombe dans les mêmes réflexes ? »
La réponse est simple, mais profonde : comprendre n’est pas encore sentir, et sentir n’est pas encore transformer.
Notre cerveau émotionnel et notre système nerveux gardent la trace de ce que nous avons vécu — surtout ce qui a été intense, douloureux, ou répétitif.
Ces traces ne se modifient pas simplement par la volonté ou la réflexion. Elles vivent dans le corps, dans la mémoire implicite, dans des réflexes de survie que nous n’avons pas choisis consciemment.
Le changement profond ne passe pas seulement par la tête. Il a besoin d’être vécu, éprouvé, dans un espace où le corps peut se sentir en sécurité.
Ce n’est que lorsque l’on se sent suffisamment soutenu, stable et accueilli dans ce que l’on ressent que d’autres réponses deviennent possibles.
Et souvent, cela se construit dans la relation thérapeutique, dans le rythme du corps, dans la lente relecture du passé à la lumière du présent.
Comprendre est un début. Sentir et expérimenter autrement est ce qui permet peu à peu d’écrire une autre histoire.